Chez Dame Chlodyne

Blog d'une passionnée d'enluminure médiévale et de calligraphie latine.

3/23/2009

Un livre sur le costume


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3/18/2009

Un livre édité par Blurb


Je me suis fait faire un livre sur mon association l'arhpee. Une vingtaine de pages le compose ; papier glacé et couverture brillante. C'est l'éditeur américain Blurb qui l'a fait. Les mises en page texte/photo sont professionnelles. Pour une quizaine d'euros vous avez un très beau petit livre fait rien que pour vous.

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3/09/2009

Des livres pour débuter et pour poursuivre

Voici quelques livres que l'on peut s'acheter si l'on commence l'enluminure et la calligraphie :

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3/08/2009

Le cendal

Encore une couvrure, n° 263 : "Un petit livret couvert de cendal vermeil à queue, où sont les Heures Nostre Dame et autres choses, à fermoirs d'argent. A646, B653" (Delisle). Cette étoffe semble difficile à définir. C'est une soierie proche du taffetas. C'est une toile unie et souple, blanche, bleue, verte, jaune mais beaucoup plus généralement teinte en rouge. V. Gay nous dit que le nom cendal peut désigner cette couleur. Du XIVème au XVIème siècle, le cendal devient synonyme d'enveloppe car les pièces d'orfèvrerie d'église étaient protégées par des housses faites en ce tissu. Le nom de la couleur vermeil vient du latin vermiculus qui veut dire petit vers et désigne la matière colorante extraite du kermès, un parasite du chêne vert du bassin méditerranéen. On trouve souvent associé au mot vermeil, le mot graine nom qui désigne aussi le kermès ; il faut le comprendre comme teint avec le kermès. Au Moyen Age, sa nature animale n'est pas encore reconnue, on pense qu'il s'agit d'un produit d'origine végétale. C'est la matière colorante la plus chère pour teindre en rouge.

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3/07/2009

Le drap de soie de damas

Entendez par drap, tissu.
Toujours dans mes couvrures de manuscrits d'après les inventaires de Charles V (enfin ceux édités par Delisle et Barrois), j''ai relevé la notice n°4 : "Une Bible très belle, couverte de drap de damas ynde, à queue, à deux fermoirs d'or esmaillés de France, laquelle fu de l'evesque de Troyes, confesseur du Roy. A846 B850."
D'après V. Gay : le damas est un drap de soie à dessins soit de ramages, de figures ou d'animaux. Il s'agit d'un ton sur ton, dont le fond est façonné en taffetas d'un léger relief. Il se distingue par la différence seule du travail, de l'ornementation qui est satinée.
Quand à la couleur ynde, il s'agit du bleu indigo. Les fils de tissu pouvaient être teints avec les feuilles de l'indigotier ou bien avec les feuilles de guède. Dominique Cardon nous dit à propos des bleus, que les teinturiers du Moyen Age ne disposaient que d'une seule teinture bleue solide : l'indigotine. Je me réfère à son article "Sensibilité aux couleurs des teinturiers d'autrefois. Manifestations, implications techniques et scientifiques" dans La Couleur. Regards croisés sur la couleur du Moyen Age au XXème siècle ; Cahiers du Léopard d'or n°4, p. 21. Et Michel Pastoureau de noter que "La vogue nouvelle des bleus favorise la fortune des teinturiers spécialisés dans cette couleur ; peu à peu ils prennent la tête de leur profession à la place des puissants teinturiers de rouge" dans Bleu, histoire d'une couleur, p.63.

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3/06/2009

Les manuscrits et les dressoirs

J'ai trouvé un meuble qui servait aussi de lieu permanent ou temporaire au livre. Il s'agit du dressoir, vous savez ce meuble qui sert à exposer la vaisselle de service. Deux exemples que je vous montre (l'un tiré de V. Gay, l'autre de la base liber floridus) :

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Couvrure de drap d'oultre mer ou baudequin

Je suis toujours dans mes recherches de couvrures de manuscrits. Ce sujet me passionne. Je pense aller à Paris pour consulter une thèse sur la reliure d'étoffe. C'est inouïe de voir à travers les inventaires qu'autant de manuscrits étaient à queue ou bien tout "simplement" couverts de soieries colorées ou bien brodées. C'est un monde merveilleux. Pour me documenter, j'ai commandé sur le net deux gros ouvrages : 1) Léopold Delisle : Recherches sur la librairie de Charles V (2 tomes) 2) Victor Gay : Glossaire archéologique (6 tomes) Et il y a un article en ligne sur le site aedilis de l'IRHT : Reliures d'étoffe dans les bibliothèques des Valois Le Numéro 3 de l'inventaire de Delisle décrit ainsi un manuscrit : "Une Bible en latin, de lettre boulonnoise, que donna au Roy l'évesque de Beauvaiz, couverte de drap d'oultre mer, de couleur cendrée, à deux fermoirs d'argent, aux armes dudit evesque. A Saint Germain en Laye, G 2101". Nathalie Coilly, conservatrice à la bibliothèque de l'Arsenal et auteur de la thèse que je veux consulter et de l'article en ligne sur le site de l'IRHT, nous dit que le drap d'oultre mer est un baudequin : une soierie façonnée originaire de Bagdad. On l'emploi pour les vêtements et pour la reliure. Victor Gay nous renvoie à l'étymologie de la ville de Bagdad avant de décrire le baudequin. Le nom de la ville orientale dérive de celui de Baldac sous lequel elle figure dans la géographie ancienne.
Le baudequin est un drap figuré de dessins formés dans le tissage de l'étoffe par un mélange de satin, de sergé, de taffetas et d'or ou d'argent.
Au XIIIème siècle, le baudequin est qualifié de drap d'outremer et sarrasinois. On en fabriquait alors à Bagdad, à Damas, à Chypre et à Palerme.
A l'église, le baudequin s'employait entre autres, en parement de lutrin. Dans l'ameublement, on en faisait des couvertures de livres. Dans le costume, il était affecté aux gonnes, peliçons, doublets, jaques, tabarts et pourpoints.
En 1370, "Pour une pièce de baudequin d'oultremer de plusieurs soies en champ vermeil et euvres vers à 2 papegaux en un compas...pour faire couvertures et chemises pour nostre beau livre appelle Gouvernement des princes, Boece, de consolacion et plusieurs autres, 20 fr. "(Delisle, Mandements de Charles V, n°715).
"Une aulne de baudequin de pluseurs soies des larges, d'une aulne de lé. pour couvrir et faire une chemise pour le grant messel de nostre chapelle, 10 fr. (Delisle, Mandements de Charles V, n°736)
En 1387, "Pour 2 pièces de drap de soye baudequin, l'un à champ vermeil ouvré à signes blans et autres oyseaulx sauvages pour faire couvertures pour les livres de la chapelle du roy ... au prix de 16 l. p. la pièce ... " (19è Cpte roy. de Guill. Brunel, f°94).
En 1420, "Unes heures N.D. historiées ... couvertes d'un baudequin à ouvraige de feuillages vers sur champ noir." (inventaire de Philippe le bon).

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3/02/2009

Les Couvertures des manuscrits (suite)

Voici quelques couvertures à queue retrouvées dans les enluminures :








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